Little Scientist
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Des étudiants en sciences ont testé leurs expériences sur leurs camarades... celles-ci n'ont pas toujours donné le résultat souhaité. Oups !
 
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 Rendez-vous hebdomadaire . [Felicity]

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Raphael Reed Carpenter
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Raphael Reed Carpenter


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Dossier Scientifique
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MessageSujet: Rendez-vous hebdomadaire . [Felicity]   Rendez-vous hebdomadaire . [Felicity] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 22:17

L’épidémie qui s’étend.

Jeudi. Aux alentours de dix heures. Il faisait nuit depuis un bon moment et la plus accompagnait la fraîcheur de la soirée. J’avais rendez-vous avec Felicity. Comme tous les jeudis d’ailleurs. Même jour, même heure, depuis le jour de sa transformation. Elle regrettait. Et moi je m’en voulais, parce que c’était moi qui l’avais piquée. Piquée. Je parlais d’elle comme d’un animal. Quoiqu’à présent elle n’en était pas loin. Je m’étais toujours demandé ce que ça pouvait faire de se retrouver mutant du jour au lendemain. Sentir une partie de soi n’être plus tout à fait à soi. Ils devaient tellement haïr les scientifiques. Ou alors était-ce moi qui les haïssais ? Je n’aimais pas les scientifiques. Illogique ? Si peu. Pourtant je n’avais pas de raison, les mutants étaient tous consentants après tout. Mais je ne comprenais pas comment on pouvait accepter de se faire injecter tout et n’importe quoi dans le sang. N’importe quoi. J’étais le premier à aimer les piqures, simplement, ce n’était pas le même liquide à l’intérieur que celui que les mutants recevaient. Je regardais l’heure sur le réveil posé sur ma table de nuit tandis que j’allumais une cigarette posée au coin de ma bouche. Nous avions rendez-vous à onze heures mais j’avais pour habitude d’être en avance, de façon à avoir quelque chose de prêt à lui injecter dès qu’elle arrive. Et puis pour vérifier qu’il n’y a aucun scientifique dans le laboratoire. Après tout, personne n’était au courant de notre petit manège qui opérait depuis quelques mois déjà. Chaque jeudi un rendez-vous, une nouvelle chose dans son sang et surtout, aucun résultat. Absolument aucun jusque là. J’avoue que je n’étais pas le plus qualifié des matheux, mais je voulais l’aider. Pourquoi ? Parce que je culpabilisais. S’il y a bien quelque chose que je déteste c’est avoir un quelconque lien avec quelqu’un. Et je savais qu’elle me voyait comme celui qui l’avait transformée. Si je la soignais, elle pouvait m’oublier. Je savais que cela allait prendre du temps et j’aurais préféré passer ma soirée à gratter ma guitare plutôt que de faire des piqûres à une sirène. Mais bon. On ne fait pas toujours ce qu’on veut visiblement. Je me levais de mon lit et enfilais un t-shirt puis aspirais une bouffée de fumée de ma clope. Je me penchais à mon lavabo pour me mouiller le visage. J’écrasais le mégot et enfilais un gilet. Fourrant mon portable dans ma poche, je fermais la porte de ma chambre vide. Ce soir Michelle ne pourrait pas venir me surveiller et ça me soulageait un peu. J’avais cette sensation permanente d’être surveillé, ce qui devait sans aucun doute être plus psychologique que réel. Mais qu’importe. Cette fille avait de l’emprise sur moi, malgré moi, et ça me rendait fou. Elle était bien trop propre sur elle-même pour qu’à mon tour j’ai quelque chose sur elle, alors forcément, je ne voyais pas le bout du tunnel. Ce qui était assez flippant, il faut l’avouer.

Prisonnier. Emprisonné. Empoisonné.

Je marchais dans le couloir sans faire trop de bruit, notamment devant les chambres des scientifiques de mon laboratoire. Je m’arrêtais à une fenêtre et regardais si la lumière de la salle où je voulais aller était allumée. Eteinte. Bonne nouvelle. Encore une fois, ce soir, le rendez-vous serait tenu. Après tout, le temps était tout de même court, autant ne rater aucune chance. Pour elle tout comme pour moi. Puisque qu’elle voulait être guérie et que je voulais être débarrassé d’un poids. Je descendais alors les escaliers des étages, je n’aimais pas vraiment l’ascenseur, et je poussais la porte pour sortir du bâtiment. La fraicheur de la nuit m’enveloppait alors tout entier et je rallumais ma cigarette qui venait de s’éteindre. Certains couples se rejoignaient. Lorsque j’y pensais, je me rendais compte que je n’avais eut aucune petite amie sur le campus. Etais-je vraiment un homme ? Et mes désirs alors ? Aucune importance. A notre âge elles voulaient de la tendresse et du romantisme. Ces deux choses, j’étais incapable de leur donner. Je devais vraiment être incompréhensible vu de l’extérieur. Je poussais la porte du bâtiment et montais les escaliers jusqu’au laboratoire numéro 3. J’ouvrais la porte qui était toujours fermée à clef et allais fermer les stores. Ce n’est qu’une fois ceci fait que je m’autorisais à allumer la lumière. Pour ne pas être découvert de manière stupide. Au pire, si un jour on nous voyait ici tous les deux, on pourrait toujours croire à une quelconque relation purement liée au plaisir, non ? Ca s’est déjà vu j’imagine. Le scientifique et la mutante. Je retirais mon gilet et m’asseyais à un des plans de travail en prenant ma tête entre mes mains. Qu’est ce que j’allais pouvoir essayer ce soir ? Je me relevais machinalement actionnais la machine à café. Je le prenais en main, buvais une gorgée qui me brûlait la langue et reposais le verre en plastique. J’allais enfiler ma blouse blanche qui faisait un peu plus sérieux. Image sérieuse tout à fait ratée avec mes cheveux en bataille. Je regardais la montre. Onze heures moins cinq. Elle arrivait toujours pille à l’heure. Ce qui était agréable. Au bout de quelques instants j’entendais ses pas résonner dans le couloir. La porte s’ouvrait, je ne lui laissais même pas le temps de parler.


« Toujours à l’heure. »
Soufflais-je en portant le verre à mes lèvres.

« Transforme-toi, je vais reprendre des échantillons. »
Dis-je avant de boire quelques gorgées.
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